Au fil des années, de nombreux jeux Warhammer ont vu le jour, mais tous n'ont pas rencontré le succès escompté. Certains ont franchement déçu en termes de qualité, mais le TPS Space Marine 2 se distingue. Suite d'un opus qui avait conquis les fans pour sa fidélité à l'univers et son gameplay captivant, est-il à la hauteur de l'original ? Voici nos premières impressions après une heure de jeu sur le jeu.

Vis ma vie de Space Marine

Nous avons débuté l'aventure en choisissant le niveau de difficulté le plus bas pour se familiariser, car le premier volet était réputé pour sa complexité. Au total, quatre niveaux sont proposés, offrant une belle marge de challenge. Comme dans le premier Space Marine, l'histoire suit le Capitaine Titus, vétéran des Ultramarines, l'un des chapitres les plus emblématiques des Space Marines. Si dans le premier opus, Titus et une poignée de super soldats étaient envoyés sur Graia pour combattre les orks, cette fois-ci, l'enjeu est de contrer la menace Tyranide sur la planète jungle de Kadaku. C’est l'un des plus grands périls pour l'Imperium.

Pour rappel, les Tyranides sont une race extraterrestre à la fois agressive et vorace. Semblables à un essaim dévastateur, ils voyagent à travers la galaxie, consommant toute forme de vie sur leur passage. Chaque tyranide est conçu pour une fonction spécifique, qu'il s'agisse du combat au corps à corps, du tir à distance ou du soutien. Ils sont tous psychiquement connectés à une entité, l'Esprit de la Ruche, qui orchestre leurs mouvements d'une volonté unifiée. C'est précisément cet aspect que les développeurs ont exploré, s'appuyant sur leur expérience acquise avec le jeu World War Z et la gestion de hordes de zombies.

Dès les premiers instants sur Kadaku, on est confronté à des vagues entières de tyranides prêts à en découdre. Après une brève cinématique rappelant le style du film Predator, le jeu plonge directement le joueur dans l'action sans tutoriel. Incarnant le Capitaine Titus, respecté par ses pairs, on est accompagné de deux "frères", Chairon et Gadriel. Chacun dispose de sa propre jauge d'armure et de vie. Alors qu'ils peuvent se défendre seuls, vous, par contre, bénéficiez souvent de leur aide. Ils n'hésitent pas à vous secourir héroïquement.

Quand on l’attaque, l’empire contre attaque

Titus débute avec deux armes à feu et une arme de mêlée, un couteau dont la taille rivalise avec celle d'un homme adulte. Comme dans le premier jeu, l'astuce réside dans le passage fluide entre le combat rapproché et le tir à distance. Après quelques minutes, la situation se corse et notre équipe est encerclée par une horde de tyranides assoiffés. Les combats sont intenses, sanglants et brutaux. Pour ceux qui recherchent de la douceur, ce n'est clairement pas le jeu recommandé. Au fur et à mesure des éliminations, notre jauge de fureur augmente, permettant de déclencher des attaques surpuissantes. Il est également possible de donner des ordres à nos alliés, bien que leur IA puisse parfois laisser à désirer. En coopération en ligne, l'expérience gagne sûrement en intensité. Mais ce n'était hélas pas disponible lors de la démo.

Mais en solo, l'immersion est totale. Les Space Marines sont reconnus pour leurs combats impitoyables, et on ne déroge pas à la règle ici. Grenades, armes diverses et points de ravitaillement sont à notre disposition. Le TPS, du moins dans cette démo, propose des environnements semi-ouverts. Des points de contrôle guident nos mouvements pour remplir les objectifs. Pour ponctuer le tout, le studio propose des dialogues allant droit au but, usant de tous les synonymes possibles des mots "tuer" ou "écraser". Comme nous l'avons mentionné, les Space Marines n'ont pas le temps de niaiser.

Un jeu très beau et très épique.

Ce qui frappe immédiatement, c'est que pour soutenir son aspect épique, Space Marine 2 est doté d'un moteur graphique très impressionnant. C'est sublime et précis en tout lieu et à tout moment. Nous sommes témoins de scènes de batailles grandioses où des centaines (oui, des centaines) de tyranides nous assaillent. Les soldats de l'empire ripostent avec des chars et des fusils ; c'est une véritable guerre. Si initialement le combat rapproché semble périlleux avec seulement un simple couteau, notre courageux Titus trouve rapidement la célèbre épée tronçonneuse tant aimée des fans de Warhammer 40.000.

À partir de là, le combat devient encore plus brutal, et les affrontements au corps-à-corps plus intéressants. Outre les adversaires classiques en essaims ou en hordes, il y a aussi des ennemis spéciaux ou élites nettement plus difficiles à vaincre. Les aficionados les reconnaîtront comme étant les Tyrans de la Ruche. Ces tyrans servent de commandants pour toutes les forces tyranides présentes sur un champ de bataille du fait qu'ils partagent un lien synaptique unique avec l'esprit de la ruche. Dans le Space Marine 2, ils combattent aussi bien au corps-à-corps qu'avec des armes organiques qui projettent d'énormes boules de bio-plasma. C'est un véritable défi à affronter et à éviter.

Une difficulté extrême 

C'est d'ailleurs assez surprenant que même au niveau de difficulté le plus bas, le jeu soit si complexe. C'est bien simple : en 1h15, on est mort une bonne dizaine de fois. On a beau enchaîner les attaques, parades et roulades, on se retrouve sans cesse encerclé. Difficile de dire s'il est question d'équilibrage pur de la puissance des adversaires ou de leur trop grand nombre, mais quelque chose cloche. C'est trop difficile et cela en devient rageant. Les ennemis sont si nombreux autour de vous qu'il devient en effet impossible de s'extraire via une roulade ou d'effectuer une parade. La seule solution est de se laisser mourir pour qu'un allié vienne nous relever.

Un comble pour un Space Marine. C'est vraiment dommage car de ce que l'on a pu voir, le jeu a tous les atouts pour plaire. C'est beau, c'est respectueux de l'univers, c'est plein de clins d'œil, et c'est jouissif dans les phases de combat. Il va simplement falloir sérieusement modifier la difficulté. Le jeu n'est pas décrit par les développeurs comme un Souls-like, et ce genre de défi n'est généralement pas ce que les amateurs de TPS attendent. Ici, il y a une nette évolution par rapport au premier opus, et cela risque de déstabiliser certains joueurs. Surtout si la communication n’est pas bonne.

ON L'ATTEND... AVEC CURIOSITÉ

Space Marine 2 est un peu comme une grosse claque dans les gencives après une opération des dents de sagesse. On souffre pendant 20 minutes de combat intense, et au moment où l'on pense avoir un répit, le jeu nous assaille avec de nombreux autres adversaires pour nous pousser à bout. C'est violent, magnifique, épique et très fidèle à l'univers Warhammer. Mais en l'état, c'est BEAUCOUP trop compliqué. Le jeu est attendu sur PS5, Xbox Series et PC exclusivement dans l'année et d'ici là, on espère que cela sera résolu.